Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 septembre 2007 7 09 /09 /septembre /2007 06:39

Un pied dans le néo-nazisme, l’autre dans la folie - ou plus exactement dans la schizophrénie, Edward Norton (du moins son nom) m’inspira pour trouver le nom du principal pub du Vieux Nice où Greg et sa bande séviront. Il y a six ans je découvrais cet acteur impressionnant dans deux de ses meilleurs rôles au cinéma. J’en tirais le Norton’s club. Les autres noms de pubs dérivent de vraies enseignes niçoises. Le MacDowell, quant à lui, fait référence à l’actrice anglaise si charismatique (qui excelle dans Harrison's Flowers).

Court extrait :

Dans le MacDowell, un pub irlandais au sens où on l’entend, je place Ulla de façon à ce qu’elle ne me dise plus rien – c’est-à-dire contre le groupe de musique (je n’ai malheureusement pas le choix.) Tandis que le groupe nous défile dans les oreilles, un serveur roux, tout chétif, rampant et du genre obséquieux, s’occupe de nous. Il nous sert deux bières mousseuses. Silencieusement, on les boit. Et à mesure que mon verre se vide, je regarde Ulla. Et, en la regardant de face, je la trouve pas si mal. Elle est blonde platine, coupée court, ses lèvres sont fines et sensuelles, et pour finir deux grands yeux bleus adoucissent son visage rectangulaire."

Marc Duboisé.

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 06:35

En quelques mots : j’ai insisté auprès de ma maison d’éditions pour que le prix du roman ne soit pas excessif, car je considère que, d’une part, je n’ai pas écrit ce roman pour gagner de l’argent et, d’autre part, étant destiné principalement aux jeunes (donc à un public modeste) il n’y aura pas lieu de presser les bourses les moins remplies. Grégoire, étudiant ne coûtera donc guère plus cher qu’une place de cinéma.

Marc Duboisé.

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2007 5 07 /09 /septembre /2007 06:31

Ceux qui placent le roman humoristique dans une catégorie à part négligent le travail accompli et oublient par là même que le romancier se collant à cette tâche ne fait jamais que travestir la société ; du moins il la rend lisible pour tous, fût-ce avec l’aide de la promiscuité.

Marc Duboisé.

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 06:39

Les œuvres toutes récentes de Virginie Despentes ne feront pas la gloire de la littérature française. De même que les exemplaires de Jean Barois devaient rejoindre les poubelles des librairies en 1913 ; l’auteur, Martin du Gard, qui avait mis trois ans pour écrire ce livre à la rédaction si novatrice, s’était vu, en effet, refuser son manuscrit chez Grasset.

Autant vous le dire tout de suite, j’ai reçu quant à moi – avant même la parution définitive (que l’on attend tous) – nombreuses critiques et refus de publication de la part d’éditeurs connus et moins connus. Critiques parfois curieuses et bizarrement virulentes sans que je sache vraiment pourquoi.

Paradoxalement, les rares personnes qui m’ont lu trouvaient très sympa les personnages et le contexte. S’il est vrai que mes premiers lecteurs étaient des proches, il est vrai aussi qu’ils ne dépassaient jamais la trentaine…

Au XXIème siècle, on affirme toujours que les jeunes ne lisent aucun livre. Leurs loisirs se résument ainsi à des centaines d’heures passées devant un écran où les publicités regorgent – en quête de nouveaux pigeons –, se débattant entre elles dans des tonnerres d’effets visuels et sonores pour asseoir une influence dictée par leurs clients, majors d’industrie.

Quand on parle de littérature à des adolescents en France, bien souvent, ils n’ont qu’une seule vision, en œillère : celle inculquée par l’Education Nationale. Et, curieusement, les élèves n’apprennent nullement comment faire de la littérature, ils apprennent simplement à la commenter et à en réciter son histoire.

La littérature, c’est un art général qui consiste à coucher sur papier le contenu sensible d’un humain avec une histoire qu’il propose. Et, pour riposter contre mes détracteurs, j’ajouterai qu’il est possible de l’aborder sous toutes ses formes, du moment que les contraintes linguistiques et le style s’allient pour former quelque chose d’original.

Quand vous lirez consciencieusement les lignes de Grégoire, étudiant (je l’espère), suivant votre âge, vous risquez d’être surpris par la familiarité et la lourdeur quelque fois de l’humour des personnages, mais l’argot dans mon roman y joue un grand rôle pour que chaque phrase de mes personnages reste crédible et conserve, avec beaucoup de ponctuations, l’oralité d’un dialogue de personnes âgées de vingt ans qui entrent en faculté.

On m’a reproché, entre autres, qu’aucun message ne ressorte de Grégoire, étudiant, soit, en d’autres termes plus cassants : LE livre ne délivre aucun message.

Entre-nous (mais je peux me tromper), je doute que chaque bouquin vendu en librairie (ou en grande surface) tienne des propos éloquents visant à élever le lecteur en évoquant une quelconque intellectualité. Comme je l’ai soutenu dans l’historique de mon blog, la lecture de Grégoire, étudiant n’a pas d’autre ambition que de vous pousser à rire. Quant à la morale et autres dégagés du roman, ne nous voilons pas la face, malheureusement, l’alcool, la cigarette, les drogues douces et dures, pullulent dans les soirées privées, et certaines valeurs morales y sont alors bafouées. Mais les obligations énoncées par la morale ont la particularité de pouvoir être transgressées comme un jeu que l’âge, espérons-le, nivelle avec les aléas de la vie.

Si maintenant un jeune public (ce que je crois) se retrouvait dans ce livre, j’aurai alors atteint mon but. J’aurai réussi à décrire une partie de la jeunesse européenne qui construira l’avenir.

 Marc Duboisé.

Partager cet article
Repost0
1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 22:00

Le mercredi, c’est jour du Grégoire !

 "  Ce que je préfère, moi, c’est la fin des cours lorsque le prof déblatère sa dernière phrase et qu’il s’aperçoit avec consternation qu’il a dépassé de deux minutes sa semaine de huit heures d’enseignement. Quand j’en sors après deux heures d’écriture non-stop, c’est un vrai bonheur, non seulement pour mes doigts mais aussi pour mes profs qui m’entendent ronfler allègrement. Ne l’oublions pas.

 

    Imaginez ce qu’il peut en être lorsque je quitte un cours de deux heures de physique quantique avec son modèle LCAO pour le moins obscur, et ses applications transcendantales à base de « molécules poly-atomiques » expliquées par un prof chaussé de sandalettes en croco ? Je sature à en perdre la tête. J’implose.

    On nous prévient pas, lorsqu’on s’inscrit à la fac, de l’immense tâche qu’il va falloir fournir tant au niveau de la dextérité manuelle que de la concentration. La vérité, c’est que notre jeune crâne va en souffrir toute la vie, harcelé par d’incessants cauchemars la nuit. Si l’on se met dans la peau d’un étudiant « modèle » (celui au premier rang dans l’amphi, sage comme une image, présent à tous les TD, TP et autres cours rébarbatifs ; bref, l’étudiant idéal par excellence, le même qui se pointe toujours pile à l’heure en cours) il va emmagasiner en lui une sorte de frustration indélébile parce qu’il n’aura pas profité de sa jeunesse. Une jeunesse que l’on peut qualifier à juste titre de dorée dans notre belle région du sud. Il est clair que, le pauvre, en se coltinant tous les profs en plus des étudiants « boulets » de sa promo, il court droit vers la dépression en moins de trois mois. Maintenant, changeons de politique : si on se met dans la peau d’un étudiant « évolutif » comme moi (celui qui picole les soirs de doute, qui sort environ quatre soirs par semaine, qui fume comme un pompier mais qui suit en parti ses cours sans pour autant négliger le côté lèche auprès de profs réceptifs) il a des chances de s’en sortir sans de réelles séquelles. Le secret c’est cela. Ne pas statufier l’Education Nationale mais la désacraliser. Autrement dit : restez cool, laissez venir. Ne pas faire attention à tout ce qu’on nous inculque et proscrire l’enseignement roi."

MD.

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 15:00

ChhhmMmmm…. Ça sent le best-seller mondial... ;-D

http://bookweb.kinokuniya.co.jp/guest/cgi-bin/booksea.cgi?ISBN=274803340X

MD.

Partager cet article
Repost0
22 juillet 2007 7 22 /07 /juillet /2007 12:04

Je reviens sur mon article Autres sites pour commander Greg le sgeg ! Visiblement il y a beaucoup d’attente si l’on passe par des sites de type amazon, alapage ou cdiscount. Je vais tâcher d’arranger cela mais il est clair que le plus simple est de passer par le site de ma maison d’édition malgré (et je le sais) des frais de port exorbitants (oui je le dis et le redis : mis à part moi tout le monde gagne de l’argent… oups ! pas de polémique.) Mais passons...

Mercredi prochain nouvel extrait (3ème chapitre) : Greg essaie d’expliquer à Jean Claude (avec ses moyens propres à lui) pourquoi il n’a pas de succès auprès de la gente féminine en utilisant une échelle de valeurs des plus malsaines (mais qui a toujours fait rire dans la réalité, eh, eh…).

A suivre…

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 07:42

Deuxième extrait cette semaine.

Greg et Sonia (une semi-proie) se retrouvent dans un pub mal famé.

Dialogue endiablé...

 " Je ne réagis pas, effrayé.   

   « Greg ?…Alleeeez Greg… Rigole un peu, t’es pas drôle. Décoince-toi. Rigole ! Pourquoi t’es si tendu ce soir ? » 

   « Mais parce que… », je lui dis la bouche fermée, grommelant. 

   J’esquisse un sourire, mal dessiné. Elle reprend, le visage rouge :

   -   De quel signe es-tu ?

   -   Colombe blanche de la paix. UGH !

   -   Mais nooon Greg… Ton signe astrologique ? pouffe-t-elle.

   -   Vierge, dis-je mollement, les lèvres étirées.

   -   Ah, vierge ! ça s’assemble bien avec…

   -   Du derrière, Ttrrr-Rien…rrrr…

   -   …sagittaire.

   -   Rrrr…Aarrrr… fais-je en grognant abominablement et sans pouvoir m’arrêter. Puis je me ressaisis, inspire une grande bouffée d’air vicié et ajoute solennellement : « Tu conçois donc que l’univers a une influence sur l’individu ?

   -   … ?… ?

   -   C’est ça, ou PAS ? » fais-je, grimaçant de bien-être.

   Silence. Elle plisse les yeux, incrédule, puis me lance avec des lèvres pincées : « Rationaliste étriqué.» Et je lui réponds du tac au tac : « Parasite humain illogique à but lucratif » et sans l’ombre d’une hésitation.

   A ma réplique elle rigole bruyamment, au point d’en oublier toutes autres considérations de proximité. Rester sans réagir équivaut à une fin atroce, proche d’un état outrecuidant (la pire chose qui puisse m’arriver).

   -   Sonia ? Sonia ? fais-je en lui secouant la manche. Sonia ? Oh !…On nous observe.

   -   Oooh Greeeeg… Hi ! Hi ! Hi !… C’est trop drôle. Parasite illogique à but curatif ! Toi alors !…Hi ! Hi ! Hi !

   -   Oui, dis-je dans un rire raté, qu’est-ce qu’on se marre. Mais c’est lucratif, pas curatif. Sinon ça ne veut rien dire, tu vois ? Si à chaque fois tu…

  Et soudain, elle s’arrête d’elle-même. (Qu’ai-je fait ?) Elle me regarde droit dans les yeux, et je vois aussitôt sa main bondir hors d’elle, puis courir sur la table, toute frétillante.

   « Oh là ! fais-je en reculant mes deux mains, pris de panique. Du calme !

   -   J’ai toujours aimé les grands bruns, me lance-t-elle, sourire figé. Tu ne trouves pas que l’on va bien ensemble, Greg? », à quoi je réponds, bredouillant : « Euh…oui, certes, Sonia… » Ce à quoi elle me répond, sans se troubler : « Les grands bruns, beaux…et musclés. Bien entendu. » Elle cligne des yeux à répétition. Je commence à transpirer, flairant le traquenard ; une, puis deux, puis trois gouttes de sueur me traversent le dos. Elle reprend, tout sourire :

   -   L’an dernier, quand Jacques nous a présentés, tu m’as tout de suite plu. Malheureusement, je sortais avec Brice… Brice, tu l’as vu une fois, je crois ?

   -   Moui, fais-je d’une petite voix. Une fois, je crois. Je me gratte l’aisselle.

   -   Haaa Briiice, pousse-t-elle brusquement. Sa voix monte ainsi que sa taille. Il m’a tant fait souffrir... Il m’a plaquée pour une sorte de… UNE SORTE DE HIPPIE SALE, HIRSUTE ET TATOUÉE !!!… Et puis vilaine avec ça ! Non mais tu te rends compte Greg, tu imagines le tableau, tu arrives à l’encadrer ? Moi comparée à cette… Greg, tu m’écoutes ?

   -   Oui, fais-je, bredouillant, c’est terrible ce genre de situation...

   -   Mais même quand j’étais avec lui, tu me plaisais. Pour être franche, j’ai même essayé de te séduire discrètement une fois.

   -   Pffff… très discrètement alors. J’ai rien remarqué. Non, rien…

   -   Pourtant tu me plaisais.

   -   Ecoute, quand tu as une fille en face de toi, qui tient la main de son mec et qui l’embrasse de temps en temps, même si elle te fait les yeux doux, tu ne penses pas une seule seconde que tu lui plais.

   -   C’est vrai, tu as raison. Mais maintenant, on pourrait sortir ensemble ?

   -   Mmmm… peut être, fais-je distraitement, obsédé par un jaugeage de poitrine errant.

   -   Oui ou NON ? me demande-t-elle subitement.

   -   J’sais pas… peut-être. Faut qu’j’analyse.

   -   Ce n’est pas une réponse Greg. Je ne te plais pas ? Tu as une copine ?

   -   Non je n’ai pas de copine.

   -   Alors ?

   Je la regarde, muet. Elle se braque en un temps record. Donc, qu’est-ce que je fais ? Je lâche le non moins classique : « Ecoute Sonia, c’est clair, tu es loin de me laisser indifférent, c’est même… comment dit-on déjà?… certain, voilà certain ! c’est certain, mais…

   -   Mais quoi ? dit-elle en élevant le ton. Qu’est-ce que tu veux dire à la fin, Greg ? Accouche.

   -   Bêêêê…

   -   Et Bêêêê quoi ? demande-t-elle. 

-   C’est que… Je m’arrête, perplexe. Il faudrait que… « Ouiiii ? », s’égosille-t-elle… Il faudrait que… » et je ne trouve rien à lui dire, aucune réponse.

Long silence. Elle me foudroie du regard. "

MD.

Partager cet article
Repost0
16 juillet 2007 1 16 /07 /juillet /2007 08:30

Dites donc très chers lecteurs, je viens de me rendre compte que d’autres sites vendent Grégoire, étudiant :

cdiscount.com et alapage.com

Alapage.com annonce qu’il ne facture pas les frais de port pour ceux qui habitent en France métropolitaine, ce qui est intéressant...

Sinon, il reste sur amazon.fr :

MD.

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 21:36

Je vais laisser toutes les semaines un extrait de chaque chapitre, du premier jusqu'au dernier. Ainsi, on pourra suivre les aventures de Greg en milieu urbain…  J’y introduirai aussi pas mal de dialogues du roman.

En avant ! 1er extrait :

"   Cette nuit-là, le Vieux Nice est noir de monde : il grouille comme une fourmilière piétinée. Du jamais vu ! Il n’y a bientôt plus de place pour déployer mes larges épaules. La rue devant moi est interdite sous peine d’être écartelé. La ruelle adjacente est interdite sous peine d’être émasculé. Trop d’Irlandaises ! Vous voulez que je vous dise : le mieux à faire c’est que je passe par le cours Saleya. Je fais une boucle mais j’arriverai à bon port sans trop de soucis. Et mon choix se révèle bon : d’un pas décidé j’atteins rapidement le cours Saleya. Une large rumeur s’élève de cette place tout en longueur. Je contourne ses rangées de tables occupées, ses étalages de bibelots exposés en vrac, ses longues files d’attente, puis à sa mi-longueur je bifurque en direction du Norton’s club. 

   Devant trois pubs, je rencontre successivement : Damien, sa copine gironde, un gogo sans l’avoir cherché, un mineur non émancipé, une fille dont j’ai horreur, et six personnes qui prétendent m’avoir connu au cours d’une soirée estivale sans oublier Julie, une fille de la promo planquée derrière une grosse pancarte de restaurant. Je les salue tous, du mieux que je peux, puis je me dis “bon débarras” en poussant un long soupir. Vous m’avez compris : inutile de m’attarder, je n’éprouve aucune compassion envers eux, tout juste de la sympathie. Ringards. De gros légumes inertes.

   Ça rate pas au coin d’une rue ! Je tombe nez à nez sur Patrick, étudiant en Sciences comme moi. J’ai encore droit à toutes ses histoires de cul (ce dont j’ai horreur) et, au bout de quelques secondes, las de l’écouter claironner, je le quitte entre deux mots avec un beau sourire, en hochant la tête sans interruption. Hier soir chez un pote, en harmonie avec l’apéro, je discutais de mythomanie masculine, non sans mal."

MD.

Partager cet article
Repost0